Mon périple un peu plus détaillé.
Un autre commentaire avant votre lecture, je me suis toujours senti en sécurité, les colombiennes et les colombiens sont gentils et ils essaient de vous comprendre et de vous aider.
Ça commence ici .... On sait depuis le 25 octobre, que le jugement qui confirme l’adoption de nos enfants prend environ une dizaine de jours. Au début de la semaine, Edna notre avocate nous annonce que ça pourrait être vendredi le 5 novembre ou au début de la semaine prochaine. Nous n’avons pas d’autres nouvelles de la semaine sauf que jeudi soir, entre 9 et 10 heures, le téléphone sonne et c'est Edna, elle m’apprend que le jugement est rendu et que je dois me rendre à Manizales pour signer le jugement. Très bonne nouvelle, une autre étape importante de franchie et dans les délais, super. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ces démarches, signer le jugement veut dire essentiellement que nous acceptons d’adopter Andrès et Viviana et nous nous engageons à leur donner tout ce qu’un enfant a besoin, donc d’être de bons parents et leur en donner autant qu’à nos enfants biologiques sur tous les plans, affectifs, psychologiques, éducatifs, etc. Il deviennent donc nos enfants.
Je veux donc m’y rendre le plus tôt possible le matin afin que les démarches se poursuivent à Bogota avec l’ambassade canadienne, dernière étape avant le retour soit les visas. Je veux aussi être capable de revenir dans la même journée à Medellin.
Le premier problème, se rendre à Manizales. Déjà de trouver des billets d’avion à deux jours d’avis ce n’est pas évident par les temps qui courent, qu’est-ce que je pourrai trouver le matin même et à quel prix ?
Le soir même je rejoins l’interprète et elle me suggère qu’à défaut de trouver un billet pour Manizales, de me rendre à Pereira et après, de me rendre à Manizales par la route (c’est du déjà vu !!). Son père pourrait m’attendre à l’aéroport pour me trouver un moyen de transport pour Manizales. Angelica suggère qu’Ofelia se rende avec moi pour m’aider à me trouver un billet. Elle sera à l’appartement à 5h30.
Vers 5h25 elle est déjà là avec le taxi. Arrivé à l’aéroport, elle vérifie avec Avianca, pas de place. Airès, l’arrivée à Manizales est prévue pour 16h30, petit détour par Bogota. Ça ne marche pas. Autre compagnie ADA et à peu près le même scénario, départ de Medellin vers 8h00, arrivée à Manizales vers 16h00 et détour par Bogota et de longues heures d’attente à l’aéroport. Seul choix, me rendre à Pereira et prendre la route pour Manizales. Puisque la discussion se fait en espagnol et qu’ils peuvent parler très vite quand ils le veulent, je finis par comprendre que ça va me coûter 440 000 pesos. Elle me donne le petit reçu de transaction et un papier que je crois être mon billet. Pas le temps de bien regarder, je dois courir, l’avion m’attend. Après la sécurité, on m’enlève la moitié de mon billet. J’embarque dans l’avion et on referme la porte derrière moi. Dans l’avion, je vérifie mon billet et il n’y a que le vol dans lequel je suis d’inscrit. En fait c’est une carte d’embarquement. Je présume donc que ça m’a coûté 440 000 pesos (250$) et je ne serai rendu qu’à Pereira. Arrivée à Pereira vers 6h30, je cherche le père d’Angelica, personne ne semble me chercher. Après quelques minutes, je retourne à l’endroit où il y a un service WiFi. Sur internet, je vais voir si Edna m’a transmis l’adresse de l’endroit où je dois me rendre à Manizales pour signer le jugement. Et oui, je suis parti sans le savoir. Je suis content, elle me dit que c’est au bureau 4 de la cour familiale sur la 14e. Bon, OK je finirai bien par trouver. Je dois lui dire vers quelle heure j’y serai puisqu’elle doit en informer mon avocat et puisque Ruben est à Bogota, il y aura une autre interprète, Vilma. Je l’informe que je suis rendu à Pereira et que je l’appellerai dès que je saurai vers quelle heure je serai à Manizales. Enfin, je rencontre le supposé père d’Angelica, en fait c’est un ami. Ce n’est pas important, il parle suffisamment l’anglais pour que l’on se comprenne. Il me dit que ce n’est pas lui que m’amènera à Manizales, je dois prendre un taxi ou l’autobus. Je lui demande combien, 125 000 pour le taxi et 10 000 pour l’autobus. Ça vient de m’en coûter 440 000, le choix est simple. On prend donc un taxi en direction du terminus d’autobus, rendu là, achat du billet, il parle avec le chauffeur pour qu’il me laisse à un stand de taxi à Manizales puisque le terminal d’autobus à Manizales n’est pas dans la même direction que la mienne. Arrivé à Manizales, il me dit de descendre là où il y a plusieurs taxis, endroit assez particulier. Je ne veux pas rester là longtemps, je prends le premier taxi et lui dit que je veux aller au Parque Caldas. Je me suis souvenu que Ruben m’avait dit que les bureaux pour signer le jugement était près du Parque Caldas et si ce n’est pas là, je trouverai bien. Sur place, je m’informe et c’est bien où je croyais. Je loue un cellulaire sur la rue (pratique courante en Colombie, 200 pesos la minute) et j’appelle aussitôt Edna pour lui dire en espagnol que je suis au bureau 4 de la cour familiale. Elle me dit que mon avocat y sera dans 5 minutes !! Bon !! À ma grande surprise, mon avocat arrive quelques minutes plus tard sur sa moto. Enfin, une figure connue. Il me dit que l’on attend l’interprète. Après quelques minutes, mon avocat me dit que l’on doit aller signer le jugement. C’est comme un guichet, la personne lui remet un gros document, mon avocat y jette un coup d’œil, moi aussi (c’est en espagnol) et il me dit de signer. Je signe. Une dame arrive, nous salue et signe, c’est probablement la juge.
C’est fait : Andrès et Viviana Gaudreau sont nés, on est vendredi le 5 novembre, il est environ 9h45.
On attend, il parle au cellulaire, c’est Vilma, l’interprète, elle me dit qu’elle ne pourra pas être là. Elle m’appelle pour me dire qu’Edna va m’écrire en fin de semaine pour me dire comment va se passer la suite puisque depuis 2 semaines, l’ambassade canadienne ne prend plus 2 ou 3 jours pour émettre les visas des enfants mais deux semaines (voir le blogue de Danick pour les détails). Nous devrons décider si nous allons toute la famille à Bogota, dans un hôtel, pour cette attente ou si nous demeurerons à Medellin dans l’appartement où nous sommes ou chez la sœur d’Angela. Malgré que nous sommes entre 4 murs autant ici qu’à Bogota, l’attente pourrait être plus facile ici surtout avec 5 enfants qui ont soit hâte de rentrer au pays, soit qu’ils ont hâte de le connaître et deux adultes qui eux aussi ont hâte de retourner chez eux et d'de retrouver une vie normale au froid !!!
Retour à mon périple, Il est près de 10h00, je dis adieu à mon avocat et me voilà de nouveau seul à Manizales. Je dois me trouver un moyen de revenir à Medellin. Je me rends au Exito dans une agence de voyage en lien avec Avianca. Je m’informe, un billet aller pour Manizales via Bogota me coûterait 450 000 pesos. Ça me confirme que j’ai sûrement payé pour l’aller seulement ce matin. C’est trop cher. Je décide donc de me rendre à l’aéroport et là, je trouverai sûrement une compagnie à moindre coût pour revenir à Medellin. Surprise, l’aérogare est très petite. Je me rends au bureau de Aires, le commis parle un peu anglais et moi un peu espagnol. C’est très bien. Je lui demande s’il y a de la place pour Medellin aujourd’hui. Il cherche, il en trouve une avec un arrêt à Bogota, arrivée à Medellin vers 21h00, 420 000. C’est trop cher. Il me propose un vol à partir de Pereira dans 2 heures pour 200 000 mais je dois retourner au terminus de Manizales en taxi, prendre un autobus pour Pareira, me rendre à l’aéroport en taxi, tout ça en 2 heures. Trop risqué de manquer l’avion. Je me rends au bureau voisin la compagnie ADA celle de ce matin. Je demande s’il y a de la place pour Medellin et à combien. C’est oui, 220 000. Ouf. Pendant qu’il entre les données, je sors le reçu de ma carte de crédit de ce matin et en même temps, il réalise que j’ai un siège sur le vol de 16h50. Re Ouf, ça ne me coûte rien d’autre et j’ai ma carte d’embarquement en main Youppi. Bon il est 11h30, je vais me trouver un endroit pour déjeûner, mon café de ce matin est bien loin. Une autre surprise m’attend, il n’y a pas grand chose à manger et Internet ne marche pas. Ce n’est pas grave, il ne me reste que 5 heures d’attente avant mon vol, c’est bien peu dans les circonstances. Finalement, je rentre à Medellin, avion, taxi, retour à la « maison », il est près de 18h30. Tout est bien qui finit bien.
Un autre commentaire avant votre lecture, je me suis toujours senti en sécurité, les colombiennes et les colombiens sont gentils et ils essaient de vous comprendre et de vous aider.
C’est fait : Andrès et Viviana Gaudreau sont nés, on est vendredi le 5 novembre, il est environ 9h45.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe suis Sandra en attente de notre départ. Mon conjoint et moi allons chercher nos enfants en janvier a Sincelejo!
vous êtes une merveilleuse famille!! En lisant votre blog, mon stress du déplacement pour le jugement monte un peu... parce que je sais que pour nous, faire l,aller/retour de Medellin et Sincelejo va être presque impossible dans la même journée.... Pres que pas de vol et il n'y a même pas d'aéroport dans cette ville !!! Pour les visas, ça ausse c'est vraiment dommage. Je suis bien heureuse de vous suivre, ça nous aide a nous préparer et de vivre un peu notre future voyage a traver vous!!!
Peut-être aurons nous la chance de ce voir au pique-nique de l'organisme. Cette année j'ai bien l'impression que ca va avoir été une grosse année pour l'organisme en attribution!!
Sur ce bonne chance pour la suite
Sandra
Salut Julie et Alain et tout le reste de la famille LOL. Quel journée Alain, je commence à croire que Medellin, malgré c'est 2 aéroports, est une ville hypert occupé. Mais enfin, l'important c'Est que c'Est signé! Youpie!! Nous adorrons, moi et cinzia, vous savoir et vous voir tous ensemble. Je ne sais pas quel sera votre décision pour Bogota, mais le Las Palmas est vraiment un endroit très bien pour les familles. De plus c'est près de plusieurs activités. On continu de vous suivre, lâché pas LOL ciao
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